Les multiples bienfaits du girofle ne sont plus à prouver. Parmi les épices les plus connues pour soulager les maux dentaires, il doit sa réputation de puissant antiseptique et d’antioxydant efficace à sa forte teneur en eugénol et en flavonoïdes. Des molécules de la famille des phénols aux propriétés bactéricides et fongicides avérées.
Également riche en minéraux (calcium, fer, phosphore, potassium et sodium) ainsi qu’en acide chlorhydrique et en vitamines A et C, il est connu depuis des lustres pour ses vertus antalgiques et anti-inflammatoires. Ce sont tous ces composants combinés qui lui confèrent sa position de remède naturel contre la rage de dent et les infections de la gencive.
Les origines du clou de girofle
Le clou de girofle est, comme son nom l’indique, un bouton floral en forme de clou issu du giroflier. Un arbre fruitier à feuillage persistant, originaire de l’archipel indonésien mais qui peut être cultivé dans tous les pays tropicaux dont les saisons pluviales ne dépassent pas les trois mois. Le giroflier est un arbre imposant, qui peut atteindre jusqu’à 20 mètres de haut. Appelé aussi Syzygium aromaticum, il fait partie de la famille des Myrtacées. Selon le climat du pays où il pousse, sa floraison intervient durant le printemps ou l’été.
Comment utiliser le girofle pour soulager une rage de dent ?
Pour calmer naturellement une douleur dentaire due à une carie ou à un abcès, rien de mieux qu’une goutte d’huile essentielle de girofle en application locale, à l’aide d’un coton-tige. Vous pouvez également placer un clou de girofle concassé sur la dent malade ou la zone douloureuse, puis serrer les mâchoires et patienter quelques minutes, ou encore le mâcher si la douleur est intense. L’action antalgique ne se fait pas attendre.
Ces applications sont aussi recommandées pour soulager une aphtose ou une gingivite, en attendant de pouvoir consulter rapidement un dentiste. Antidouleur par excellence, le girofle a été comparé par des chercheurs à la benzocaïne, un anesthésique local très efficace contre la douleur.
Comment profiter de ses bienfaits antiseptiques au quotidien ?
En 206 av. J.-C., les Chinois utilisaient déjà le girofle pour prévenir et soigner la mauvaise haleine, ou l’halitose. Aujourd’hui, les spécialistes affirment qu’il agit à la fois pour assainir la muqueuse, désinfecter les dents et prévenir les inflammations de la gencive. Ce qui en fait un ingrédient de choix pour renforcer l’hygiène bucco-dentaire. Il est conseillé de l’utiliser quotidiennement en bain de bouche, deux à trois fois par jour. Il existe plusieurs bains de bouche à base de clou de girofle en pharmacie et dans les commerces. Mais vous pouvez aussi le préparer vous-même en suivant ces étapes : portez à ébullition l’équivalent d’une tasse d’eau, une fois l’eau bouillie, retirez-la du feu et trempez-y 5 à 7 clous de girofle. Laisser infuser les clous de girofle dans l’eau pendant quelques minutes jusqu’à refroidissement. C’est prêt ! Ce bain de bouche fait maison se conserve bien à température ambiante jusqu’à une semaine. Il suffit de le mettre dans un contenant hermétique.
Quelques précautions à prendre en compte avant toute utilisation :
Le clou de girofle est un antiseptique efficace. Mais son huile essentielle doit être consommée avec modération et précaution. Étant très puissante, elle peut vite devenir toxique. Les spécialistes recommandent de l’utiliser uniquement en décoction. Attention donc à ne jamais l’ingérer directement. Cette huile essentielle est d’ailleurs interdite aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants de moins de 12 ans. Sa diffusion n’est pas recommandée non plus.
Dermocaustique, l’huile essentielle de clou de girofle irrite et brûle la peau et les muqueuses si ces précautions ne sont pas respectées et peut provoquer des effets indésirables comme des nausées et des vomissements. D’ailleurs, les personnes hypertendues et/ou souffrant de problèmes hépatiques doivent éviter d’utiliser le clou de girofle.
Il faut également éviter de l’utiliser à forte dose, même diluée (quelques gouttes uniquement selon la quantité d’eau, durant 7 jours maximum).
